Les statuettes féminines du Néolithique dans le Sud de l’Europe
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Date de début :21 mai 2016, 14 h 15 min
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Date de fin :21 mai 2016, 16 h 15 min
le samedi 21 mai à 14h15 , UPVD amphi Y : Conférence de Jean VAQUER, Directeur de recherches au CNRS, Université Jean Jaurès, Toulouse.
Les statuettes féminines du Néolithique dans le Sud de l’Europe.
Entrée libre et gratuite.
Il semble bien que les figurines du Néolithique, ne soient pas de simples jouets. De nombreuses statuettes du Néolithique européen représentant des femmes nues avec indication exacerbée des organes sexuels ont été considérées comme des Vénus : des déesses de la beauté, de l’amour physique, de la fécondité, de la reproduction. On a supposé qu’elles seraient issues d’une longue tradition de représentation des Vénus du Paléolithique mais en fait il n’y a aucune filiation possible puisque la tradition des vénus paléolithiques n’a pas été continue au cours de la longue durée de la Préhistoire. On a abusé du qualificatif de Vénus pour toute sorte de représentations féminines qui n’ont pas toutes les critères de sensualité associés à la déesse de l’Amour. Pour le Néolithique l’origine de ces figurations féminines est à rechercher au Proche-Orient qui a été le berceau de la civilisation agricole.
La récurrence des thèmes et le rôle central joué par la femme sous des aspects sensuels « vénusiens » mais aussi sous des aspects maternels et protecteurs de « déesses mères » accompagnant les défunts, voire de divinité garante de la fertilité et de la perpétuation de la vie naturelle et des cultures ou des troupeaux jouaient déjà un rôle central dans les sociétés agro-pastorales du Néolithique.
Ces objets servaient sans doute de support iconographique au récit des mythes fondateurs des religions agraires et du cycle de la vie et de la mort qui ont été conçues au Néolithique et certaines analogies iconographiques laissent penser qu’ils ont pu perdurer dans les civilisations classiques de l’Antiquité dans le registre de divinités primordiales des panthéons anatolien, mésopotamien, égyptien, phénicien, grec, puis méditerranéen et européen.