Conférence de Richard PELLÉ

Expiré
  • Date de début :
    20 mai 2017, 14 h 15 min
  • Date de fin :
    20 mai 2017, 16 h 30 min

Nouveautés sur l’enceinte de Nîmes,

Samedi 20 mai à 14h15, à l’UPVD, amphi Y, conférence de Richard Pellé (Inrap, IRAA).

Trois campagnes de fouilles archéologiques programmées sur l’enceinte fortifiée romaine de Nîmes se sont déroulées entre 2014 et 2016 sur des parcelles situées sur le versant nord de la colline de Montaury (ouest de la Cité antique). L’enceinte reconnue dans les années 60-70 par P. Varène, chercheur au CNRS-IRAA, longue de plus de 6 km, n’a jamais fait l’objet d’une étude approfondie dans ce secteur malgré le blocage en élévation jusqu’à plus de 6 m au-dessus du rocher et la présence fugace de 3 tours, une de type barlongue et deux circulaires à pédoncule massif les reliant au mur de courtine.

Quoique fortement épierrés dans leurs parements extérieurs, le rempart et surtout les tours conservent encore de belles assises régulièrement appareillées (jusqu’à une quinzaine) et l’étude des murs apporte des informations sur les modes constructifs et les étapes de chantier.

Autour et dedans les tours ainsi qu’au pied du rempart, un fort recouvrement de gravats liés à la destruction du monument a été fouillé. Il a livré une douzaine de blocs en grand appareil ainsi que de nombreux fragments de mobilier architectonique apportant de nouvelles données architecturales totalement inédites sur l’élévation et permettant d’avancer des hypothèses de restitution. Sous ces couches de gravats, des couches d’éclats de taille, parfois dépassant un mètre d’épaisseur au pied du mur, ont été laissées en place, témoins du chantier de construction. En leur sein, du mobilier archéologique a été retrouvé, vases, monnaies, clous de chaussures etc… attestant de la vie du chantier et du statut d’une partie des ouvriers et confirmant les datations de ce titanesque chantier qui avaient été suggérées par des recherches précédentes.

Par ces dernières découvertes, un regard nouveau est apporté sur l’architecture de cet ouvrage d’époque augusto-tibérienne, unique en son genre par ses caractéristiques qui en font sa richesse, que ce soit la diversité des formes de ses tours, la composition monumentale de son chemin de ronde et ses dimensions exceptionnelles.