La frontière septentrionale des comtés de Roussillon et de Cerdagne de 1258 à 1462, une frontière construite et éprouvée par des acteurs
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Date de début :28 juin 2025, 14 h 15 min
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Date de fin :28 juin 2025, 16 h 15 min
Samedi 28 juin à 14h15, à l’UPVD amphi Y, conférence de Margault Coste: La frontière septentrionale des comtés de Roussillon et de Cerdagne de 1258 à 1462, une frontière construite et éprouvée par des acteurs
En 1258, le traité de Corbeil fixe la frontière entre le royaume de France et la Couronne catalano-aragonaise sur une limite ancienne. Celle-ci sépare la vicomté de Fenouillèdes – désormais intégrée dans le domaine royal capétien avec le comté de Foix dans les années 1270 – des comtés de Roussillon et de Cerdagne, possessions des comtes-rois catalano-aragonais, puis des rois de Majorque de 1276 à 1344, où ils sont réintégrés dans la Couronne catalano-aragonaise. Tandis que l’historiographie a considéré la frontière d’un point de vue politique et militaire, notre approche consiste à penser la Frontière comme un espace vécu, comme un territoire construit, approprié et « éprouvé » par la myriade d’acteurs qui la franchissent, vivent à ses abords et occupent cet espace singulier. À l’appui d’un vaste corpus composé d’actes notariés cerdans et roussillonnais et de sources émanant de la Chancellerie royale aragonaise et de la Procuration royale des comtés de Roussillon et de Cerdagne, nous avons enquêté « au ras du sol » sur les processus de construction de la frontière, les pratiques transfrontalières, les migrations et les relations commerciales transfrontalières dans quelques bourgs limitrophes du Roussillon et de la Cerdagne. La période étudiée s’étend de 1258 à 1462, où l’annexion des comtés par Louis XI au royaume de France rend la frontière caduque pendant trois décennies.